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pour l'histoire : le complot de la Lybie!!

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    pour l'histoire : le complot de la Lybie!!

    Comme la signalé MetalMadTN dans Actualité (Démission du gouvernement libanais), voici d'apres ce que g lu un pti résumé de ce qui s'est passé :

    Tout à commencé le 12 Janvier 1974 à l'hôtel Ulysse de Djerba, une rencontre au sommet entre Bourguiba et Gadhafi dans le but de signer LA DECLARATION DE Djerba qui constituait en la réunification de la Tunisie avec la Lybie (comme nous le savons Kadhafi voulait à tout prix que les pays arabes s'unissent mais...). Un drapeau fut choisi. Il comportait l'étoile et le croissant tunisiens sur une base tricolore : blanc, rouge et noir!Trois capitales furent retenues :Tripoli en hiver, Carthage en été et Kairouan comme capitale honorifique.
    Mais les ministres de Bourguiba s'y sont bien opposés à la dernière minute : ils ont bien souligné les obstacles qui s'interposaient devant cette démarche hâtive et improvisée. Ils ont évoqué l'obstacle de taille que constituait l'adoption, par la seule Tuinisie, du code du statut personnel (ce qui est logique).
    --------->En conséquence l'échec du projet d'union tuniso-libyenne devait durablement empoisonner les relations entre les deux pays. Une campagne de dénigrement fut lancée contre Hédi Nouira. Elle aboutit à une tentative d'assassinat contre sa personne par un commando qui fut arrêté et condamné en avril 1976. Mais cette hostilité de la part de la Lybie culmina avec l'épisode du complot de gafsa qui eut lieu dans la nuit du 26 au 27 janvier 1980. Comme Gafsa contient des ressources minières, la Lybie prétendait que cette région lui apprtenait et qu'elle avait le droit de la prendre parmi ses terres !!!!
    Un mois plus tard un incendie a éclaté dans l'ambassade de Tunisie à Tripoli. Le premier ministre Mohamed Mzali prit les commandes après Nouira le 23 avril 1980, et essaya d'améliorer les relations tuniso-lybiennes aidé par Wassila Bourguiba au début.
    Par la suite la Lybie contacta un certain nombre de tunisiens originaires du sud et tenta de les enrôler. Mais par patriotisme, ces jeunes tunisiens qui étaient étudiants ont préféré collaborer avec les services secrets tunisiens de telle sorte que ces dernier étaient informés de toutes les manoeuvres des services spéciaux libyens.
    En 1984, quatres hommes armés traversèrent la frontière et firent exploser un oléoduc. Bien sûr les autorités lybiennes nièrent toute implication.
    Mais le pire c'est qu'en août 1985, Ghadafi ordonna l'expulsion de milliers d'ouvriers tunisiens, en les spoliant de leurs biens et en gelant leur avoirs.
    Les journaux tunisiens réagirent vivement. Ce qui déplut au pouvoir libyen qui résolut de les intimider en adressant à leur rédactions des dizaines de lettres piégées, acheminées en Tunisie par la valise diplomatique. Deux lettres piégées explosèrent, le mercredi 25 septembre 1985, au bureau de poste d'El Menzah. Des postiers furent blessés.
    Bourguiba décida la rupture des relations diplomatiques avec la Lybie.
    Tous les pays étaient avec la Tunisie et la soutenaient et le gouvernement américain a comdamné le survol du territoire tunisien par les avions lybiens, ainsi que les menaces de Tripoli !!
    Gadhafi affirma qu'il recourra à la force pour réaliser l'unité arabe!!!
    Mais tous les pays arabes étaient du coté de la Tunisie et une grande campagne de presse mondiale s'opposait et attaquait à lui. Ce dernier renonça enfin à sa stupide guerre !!!
    Il faut aussi signaler que le 31 septembre 1985 Hammam-Chott avait été bombardé à 10h05. Israël avait revendiqué cette agression : huit bombardiers F15 et F16 volant à basse altitude avaient effectué 3 assauts successifs pour démolir le quartier général de l'OLP où se trouvait le bureau de Yasser Arafat (allah yarhmou) parmis de nombreuses villa occupées par des familles tunisiennes et par un nombre réduit de Palestiniens. 50 Palestiniens et 18 Tunisiens était le bilan des victimes.
    En fait, la veille, Arafat et ses accompagnons notamment l'actuel président Mahmoud Abbas étaient venus en Tunisie mais Arafat l'échappa belle car il n'avait pas dormi là-bas cette nuit!!!!!

    Voila, g fait de mon mieux et j'espere que ce 'petit' résumé vous sera bénéfique

    #2
    je te remercie Trizou pour toutes ses informations et chance que l'accord n'as pas eu lieu sinon on serre gouverner par el m3amer, et une chance que la guerre n'as pas éclaté, car Quadafi aurais pu faire de grande bétise au nom de el 3ourouba, comme si elle lui importer vraimant beaucoup, lui qui avec ses agissements au fil des années nous as ridiculisé par ses théorie a la ***, et son insoutenable désir d'élargir son royaume et inscrire son nom dans l'histoire, hélas si il s'est arrêter juste aprés la révolution on serrai rappelai de lui comme un grand Homme.

    Enco une fois merci et au souhait d'être un jours les détenteurs du droit de décider notre avenir a la place de nos dérigents.

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      #3
      Bravo Trizou pour ce résumé. Je me permets de revenir sur les raisons ayant poussé le fou Ghaddafi à cette union, et sur des évènements qui ont servi de background à ce projet.

      La notion d'union était présente bien avant la prise du pouvoir de Ghaddafi en 1969. Déjà en 1957, Bourguiba avait développé le thème de "Grand Maghreb Arabe" et de l’unification de l’Afrique du Nord, “depuis Salloum en Libye jusqu’à
      Casablanca au Maroc”. Le 6 Janvier 1957, un traité de fraternité a été signé entre Bourguiba et le roi de Libye Idriss Senoussi, ce qui fut d'emblée critiqué par Nasser, qui déclara que les deux dirigeants cherchaient à diviser les Arabes. Il ne faut pas non plus oublier que 35.000 Libyens avaient trouvé refuge en Tunisie lors de la conquête italienne, et que le trisaieul de Bourguiba était lui-même libyen, ayant émigré de Masrata.

      3 mois après sont coup d'état, Ghaddafi dévoilait déjà ses rêves d'unité, en déclarant : “ C’est vers l’Orient arabe que me portent ma raison et mon coeur. En voulant créer une union maghrébine séparée, l’Algérie, la Tunisie et le Maroc risquent de retarder l’unité arabe et de rester longtemps tributaires de l’Europe ”. Le 18 avril 1970, Kadhafi persiste et déclare dans une conférence de presse à Alger : “Il n’existe ni Maghreb, ni Machrek, mais une nation arabe qui oeuvre pour son unité de l’Atlantique au Golfe persique”. Pour le confirmer, il se rend au Caire, le 10 juin, mais son impatience révolutionnaire et sa propension unitaire sont paradoxalement freinées par Nasser, traumatisé par l’échec de la fusion Egypte-Syrie en une “République arabe unie”, créée en 1958 et dissoute quatre ans plus tard.

      En Juin 1970, Ladgham et Masmoudi assistent aux fêtes d'évacuation de la base américaine de Wheelus. Masmoudi - alors ministre des Affaires Étrangères - s'entretient avec Ghaddafi - en présence de Nasser - et lui dit : “Maamer, ne commets pas la bêtise de te frotter aux Tunisiens. Je les connais bien. Ce sont des battants. Si tu veux un jour faire l’union avec un pays arabe, arrange-toi pour la faire avec les Tunisiens. Prends alors l’avis de Masmoudi, il te sera utile”.

      Lors de sa première visite en Tunisie, Ghaddafi avait charmé les Tunisiens par le charme de sa jeunesse, sa prestance physique et l’éclat de sa tenue. En lui, beaucoup retrouvent le nouveau héros arabe. Il déclare qu'il ne néglige plus le Maghreb, et que la Tunisie jouirait toujours de sa confiance et de son appui, tant qu’elle resterait fidèle à la cause du monde arabe et de l’islam. Paradoxalement, il prône avec Anouar Sadate, auprès de Houari Boumedienne, la nécessité d'un axe arabe Le Caire-Tripoli-Alger pour “reprendre la Palestine et lutter contre l’impérialisme américain...”. Bien sûr, celà déplaît à Bourguiba, qui rend visite à Boumedienne, et le recoit pompeusement à Tunis, pour vérifier que l'Algérie ne répond pas aux appels unitaires de l'Orient.

      Lors du célèbre incident "du Palmarium", Ghaddafi déclare : “Les luttes de libération nationale doivent maintenant déboucher sur un combat pour l’édification d’une nation arabe unifiée, du Golfe à l’Atlantique. Les dirigeants doivent répondre aux aspirations des masses, et les monarchies sont moins à même de le faire que les régimes républicains qui doivent savoir briser avec le passé. En Tunisie, la frontière avec la Libye est artificielle, elle a été inventée par le colonialisme (...) Le monde arabe doit répondre au défi de certaines puissances étrangères, au premier chef les Etats-Unis”. Bourguiba qui, depuis une heure, au palais de Carthage, écoute ce discours à la radio, n’y tient plus et décide d’aller porter la réplique. Il noue mal ses chaussures, monte dans une voiture de police et entre en trombe au Palmarium, à la stupéfaction générale. Coupant presque la parole à son hôte abusif, il improvise une de ces harangues politico-historiques dans lesquelles il excelle, associant son destin personnel à celui de son pays, tout en insérant l’un et l’autre dans le mouvement des siècles. En quelques phrases, il commence par apostropher un Khadafi interloqué : “Bourguiba ne doit pas sa charge à une révolution ou à un coup d’Etat, mais à une lutte héroïque d’un demi-siècle, qui a été tout ensemble celle de la Tunisie. Et cela, pour une patrie tunisienne et non pour devenir un fragment d’on ne sait quelle nation arabe (...) Car depuis deux millénaires, depuis Carthage, le pays s’est forgé une personnalité propre (...) Ses frontières étaient déjà les mêmes au temps des Romains et l’Islam ne les a pas modifiées (...)”. Après ces rappels historiques, où l’ironie se mêle à la condescendance, Bourguiba cite l’éphémère union de l’Egypte avec la Syrie, puis le projet d’union tripartite avec la Libye puis déclare :
      “L’unité arabe ? D’accord sur l’objectif final, mais la réalisation exige des délais (...) En 1967, quatre pays arabes ont été écrasés par Israël. La raison ? Les différences de niveau entre les civilisations, surtout dans le domaine technologique (...) Et nous lançons des défis ! Et nous voulons défier l’Amérique !(...) Le Président Khadafi est venu ici préconiser l’unité arabe et va jusqu’à me proposer la présidence d’une République commune. Son dévouement et sa sincérité ne sont pas en doute, mais il manque d’expérience. On peut, certes, concevoir une unité entre nos deux pays, mais toute action improvisée se solderait par un échec (...)”.
      Avec ce discours, tout était dit. Bourguiba a tout de suite annoncé la couleur, et, d'une manière qui lui est propre, il a remis Ghaddafi à sa place.


      Voilà. Je tiens aussi à souligner que j'ai relevé toutes les citations de l'excellent livre de Tahar Balkhodja, Les Trois Décennies Bourguiba. Je reviendrai sur les détails de l'Union de Djerba dans un prochain post.

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        #4
        good mais s'il vous plait donnez nous vos sources...............

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          #5
          Envoyé par moi
          Voilà. Je tiens aussi à souligner que j'ai relevé toutes les citations de l'excellent livre de Tahar Balkhodja, Les Trois Décennies Bourguiba.
          Je l'ai déjà fait

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            #6
            Un premier ministre de Bourguiba témoigne
            T'as la présentation de l'ouvrage dans ce lien :http://www.marhba.com/forums/showthread.php?t=397

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              #7
              Vous imaginez on aurait pu devenir des libyens !!!

              el hamdoulellah ya rabi.

              Sinon c'est très interessant, je ne connaissait pas très bien cette partie de l'histoire de tunisie.
              merci trizou pour nous avoir éclairé de tes lumières.

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                #8
                Précisions

                Envoyé par trizou
                Il faut aussi signaler que le 31 septembre 1985 Hammam-Chott avait été bombardé à 10h05. Israël avait revendiqué cette agression
                C'est très insructif. 2 remarques cependant, on dit Libye et pas Lybie (erreur très courante chez nous) et Hammam-Chott a été bombardée le 1er octobre 1985. En effet le 31 septembre n'existe pas, ce mois est composé de 30 jours. Mais je dois le redire, ya3tik essa77a!!
                Eternal and precious the blood we have shed for our dear fatherland...

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                  #9
                  Envoyé par docteur
                  C'est très insructif. 2 remarques cependant, on dit Libye et pas Lybie (erreur très courante chez nous) et Hammam-Chott a été bombardée le 1er octobre 1985. En effet le 31 septembre n'existe pas, ce mois est composé de 30 jours. Mais je dois le redire, ya3tik essa77a!!
                  Merci bcp pour me l'avoir signalé , mé foktich biha , en effet c'est le 1ere Octobre 1985 .Et pour la libye c'est juste une erreur de frappe .
                  Hassil ,on ne fait que se corrigé

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