Où je vais, d'où je viens,
Pourquoi je suis trempée.
Voyons, ça se voit bien.
Il pleut.
La pluie, c'est de la pluie.
Je vais dessous, et puis,
Et puis c'est tout.
Passez votre chemin
Comme je passe le mien.
C'est pour mon plaisir
Que je patauge dans la boue.
La pluie, ça me fait rire.
Je ris de tout et de tout et de tout.
Si vous avez la larme facile
Rentrez plutôt chez vous
Pleurez plutôt chez vous,
Pleurez plutôt sur vous,
Mais laissez-moi,
Laissez-moi, laissez-moi, laissez-moi.
Je ne veux pas entendre le son de votre voix,
Passez votre chemin
Comme je passe le mien.
Le seul homme que j'aimais,
c'est vous qui l'avez tué,
matraqué, piétiné...
achevé.
J'ai vu son sang couler,
couler dans un ruisseau,
dans le ruisseau.
Passez votre chemin
comme je passe le mien.
L'homme que j'aimais
est mort, la tête dans la boue.
Ce que j'peux vous haïr,
vous haïr... c'est fou... c'est fou... c'est fou.
Et vous vous attendrissez sur moi,
vous êtes trop bons pour moi,
beaucoup trop bons, croyez-moi.
Vous êtes trop bons... bons comme le ratelier est bon pour le rat.
mais un jour...un jour viendra où le rat vous mordra...
Passez votre chemin,
hommes bons... hommes de biens.
(Où je vais, d'où je viens)
(J. Prévert)
(La pluie et le beau temps)
Pourquoi je suis trempée.
Voyons, ça se voit bien.
Il pleut.
La pluie, c'est de la pluie.
Je vais dessous, et puis,
Et puis c'est tout.
Passez votre chemin
Comme je passe le mien.
C'est pour mon plaisir
Que je patauge dans la boue.
La pluie, ça me fait rire.
Je ris de tout et de tout et de tout.
Si vous avez la larme facile
Rentrez plutôt chez vous
Pleurez plutôt chez vous,
Pleurez plutôt sur vous,
Mais laissez-moi,
Laissez-moi, laissez-moi, laissez-moi.
Je ne veux pas entendre le son de votre voix,
Passez votre chemin
Comme je passe le mien.
Le seul homme que j'aimais,
c'est vous qui l'avez tué,
matraqué, piétiné...
achevé.
J'ai vu son sang couler,
couler dans un ruisseau,
dans le ruisseau.
Passez votre chemin
comme je passe le mien.
L'homme que j'aimais
est mort, la tête dans la boue.
Ce que j'peux vous haïr,
vous haïr... c'est fou... c'est fou... c'est fou.
Et vous vous attendrissez sur moi,
vous êtes trop bons pour moi,
beaucoup trop bons, croyez-moi.
Vous êtes trop bons... bons comme le ratelier est bon pour le rat.
mais un jour...un jour viendra où le rat vous mordra...
Passez votre chemin,
hommes bons... hommes de biens.
(Où je vais, d'où je viens)
(J. Prévert)
(La pluie et le beau temps)
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