Vers des chirurgies moins traumatisantes

L’étude italienne2 a permis de suivre 701 femmes diagnostiquées entre 1973 et 1980 avec une tumeur de moins de 2 cm de diamètre. Réparties en deux groupes, elles ont subi soit une mastectomie radicale (ablation du sein) soit une quadrantectomie (ablation de la tumeur du sein ainsi qu'une partie importante du tissu autour) suivie d’une radiothérapie. Dès 1976, toutes les patientes ont bénéficié d’une chimiothérapie. Au terme des 20 ans de suivi, aucune différence n’a été constatée en terme de récidives sur l’autre côté, de métastases, de survie globale ou de mortalité par cancer du sein.
La seconde étude3 a permis de suivre 1 851 femmes atteintes d’un cancer du sein de moins de 4 cm. Réparties en trois groupes, elles ont subi soit une mastectomie totale, soit une tumorectomie seule (ablation de la tumeur avec le tissu proche) soit une tumorectomie suivie d’une radiothérapie. Résultats après 20 ans de suivi : la radiothérapie a permis de réduire le nombre de récidives locales mais aucune différence entre les trois groupes n’a été observée en terme de taux de survie sans récidives, survie sans métastase ou survie globale.
Ces deux études plaident ainsi en faveur de la tumorectomie associée à une radiothérapie.
La France a 20 ans d’avance sur les Etats-Unis
En France, la mastectomie a été abandonnée pour les tumeurs de petite taille dès les années 1960. Comme nous le confirme le Dr Krishna Clough, chef de service de chirurgie générale à l’Institut Curie et spécialiste de la chirurgie du sein "Pour les tumeurs de moins de 3 cm, il n’y a plus aucun débat. Le traitement conservateur est toujours privilégié. Les traitements conservateurs sont pratiqués en Europe depuis les années 1960, alors qu’ils n’ont débuté que vingt ans plus tard Outre-Atlantique"
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